L’hypotension

🔎 L’hypotension artérielle en résumé

  • L’hypotension artérielle correspond à une tension trop basse, parfois responsable de vertiges, malaises, fatigue et chutes.
  • Elle peut être constitutionnelle, orthostatique (au lever), postprandiale (après les repas) ou secondaire (déshydratation, médicaments, hémorragie, etc.).
  • Le diagnostic repose sur la mesure répétée de la pression artérielle à l’aide d’un tensiomètre (en cabinet ou en auto-mesure à domicile).
  • La prise en charge passe d’abord par des mesures hygiéno-diététiques (hydratation, sel sous contrôle médical, bas de contention, adaptation des postures) et la gestion des situations à risque de malaise.
  • Pour les professionnels de santé, le choix d’un tensiomètre au bras fiable et d’outils pédagogiques est central dans le suivi des patients hypotendus.

Hypotension artérielle : définition, causes, symptômes et solutions

Qu’est-ce que l’hypotension artérielle ?

L’hypotension artérielle est un trouble cardiovasculaire caractérisé par une baisse importante de la tension artérielle. La pression exercée par le sang sur la paroi des artères est plus faible que la normale, à l’inverse de l’hypertension. On parle généralement d’hypotension quand la pression artérielle se situe en dessous des valeurs habituellement considérées comme normales et/ou lorsqu’elle s’accompagne de symptômes (vertiges, malaises, chutes).

Elle touche fréquemment les femmes de morphologie mince, mais aussi les personnes âgées ou polymédiquées. Elle peut être chronique (tension naturellement basse, souvent bien tolérée) ou survenir dans certaines situations médicales : hémorragie importante, déshydratation, choc brutal, infection sévère, effets secondaires médicamenteux, etc.

De nombreuses personnes souffrent également d’hypotension lorsqu’elles se lèvent trop rapidement : c’est typique de l’hypotension orthostatique.

Quels sont les principaux types d’hypotension ?

Sur le plan clinique, il est utile de distinguer plusieurs formes d’hypotension artérielle :

  • Hypotension constitutionnelle : tension spontanément basse, parfois asymptomatique, souvent observée chez des sujets jeunes et minces.
  • Hypotension orthostatique : chute de tension lors du passage rapide de la position couchée ou assise à la position debout, avec vertiges, voile noir, risque de chute.
  • Hypotension postprandiale : baisse de tension dans les heures suivant le repas, liée à la redistribution du flux sanguin vers le tube digestif.
  • Hypotension aiguë secondaire : conséquence d’une hémorragie, d’un choc, d’une infection sévère, d’une déshydratation ou de certains médicaments hypotenseurs.

Pour les professionnels de santé, identifier le type d’hypotension est essentiel pour adapter la prise en charge, l’éducation du patient et la surveillance tensionnelle.

Quels sont les symptômes de l’hypotension ?

L’hypotension n’engendre pas toujours de complications graves, mais elle peut provoquer des symptômes très gênants au quotidien, sources d’angoisse et de limitation fonctionnelle.

Les personnes hypotendues peuvent souffrir notamment :

  • d’étourdissements ou de vertiges, surtout au lever ou lors de changements de position rapides ;
  • de troubles de la concentration et d’un brouillard mental ;
  • d’une fatigue importante, parfois avec sensation d’épuisement ;
  • de malaise vagal (lipothymie) avec sueurs, pâleur, nausées, parfois perte de connaissance brève ;
  • de maux de tête légers ou sensation de tête vide ;
  • de troubles visuels (voile noir, vision floue) lors des chutes de tension ;
  • plus rarement, de chutes et traumatismes, notamment chez la personne âgée.

Chez certains patients, la tension est basse mais bien tolérée et découverte de manière fortuite. Dans d’autres cas, les symptômes sont suffisants pour altérer la qualité de vie et justifier un suivi régulier.

Comment diagnostiquer une hypotension artérielle ?

Pour savoir si un patient souffre d’hypotension chronique, il est nécessaire de mesurer à plusieurs reprises sa pression artérielle à l’aide d’un tensiomètre, soit en cabinet médical, soit à domicile dans le cadre d’une auto-mesure.

On parle d’hypotension lorsque la pression artérielle est durablement basse, par exemple inférieure à 100 / 60 mmHg chez la femme et inférieure à 110 / 70 mmHg chez l’homme, ou lorsque la tension descend en dessous des valeurs de référence habituellement admises dans les recommandations. Ce diagnostic doit toujours être posé et interprété par un professionnel de santé, en fonction du contexte clinique et de la tolérance du patient.

La mesure peut être réalisée avec un tensiomètre électronique au bras, largement utilisé en médecine de ville et en auto-surveillance. Sur GirodMedical, le tensiomètre électronique au bras Beurer BM 58 est par exemple un modèle d’auto-mesure très apprécié pour sa simplicité et son écran tactile.

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Tensiomètre électronique d’auto-mesure BEURER

Chez les patients présentant des malaises au lever, une mesure de la pression artérielle en position couchée puis debout, voire une MAPA 24h, peut être indiquée selon les recommandations en vigueur.

Pour accompagner les patients, les professionnels peuvent s’appuyer sur le billet conseil « Comment utiliser un tensiomètre ? », ainsi que sur la page tensiomètre au bras pour choisir le dispositif le plus adapté.

Quelles sont les solutions pour limiter l’hypotension ?

L’hypotension artérielle se traite d’abord par des mesures non médicamenteuses, à adapter en fonction du profil du patient et des recommandations médicales.

Mesures hygiéno-diététiques

  • Hydratation suffisante : boire de l’eau en quantité adaptée au contexte clinique, pour éviter la déshydratation, cause fréquente de baisse tensionnelle.
  • Apports salés : une augmentation modérée du sel peut parfois être proposée, mais toujours sous contrôle médical, surtout chez les patients à risque cardiovasculaire.
  • Alimentation fractionnée : en cas d’hypotension postprandiale, privilégier des repas plus petits et plus fréquents, moins riches en glucides rapides.

Mesures physiques et posturales

  • Prendre des douches fraîches ou tempérées (plutôt que très chaudes), qui stimulent la circulation sanguine.
  • Porter des bas ou chaussettes de contention lorsque cela est recommandé, afin de limiter la stase veineuse des membres inférieurs et de favoriser le retour veineux.
  • Se lever progressivement (position assise avant de se mettre debout), notamment le matin ou après un long repos, pour limiter les chutes de tension brutales.
  • Éviter les stations debout prolongées immobiles, surtout dans les environnements chauds.

Activité physique et adaptation du mode de vie

Les personnes souffrant d’hypotension peuvent, dans la majorité des cas et après avis médical, pratiquer une activité sportive régulière. Celle-ci permet d’habituer l’organisme à une pression artérielle légèrement plus élevée et d’améliorer le tonus vasculaire. À long terme, le corps s’adapte et les symptômes d’hypotension peuvent diminuer.

En cas de malaise lié à une chute de tension, il est classique de surélever les membres inférieurs de la victime pour favoriser le retour du sang vers le cerveau, dans le cadre des protocoles de premiers secours et en attendant, si nécessaire, une prise en charge médicale.

Quand faut-il s’inquiéter d’une hypotension ?

Une tension basse mais bien tolérée n’est pas forcément préoccupante. En revanche, certaines situations nécessitent un avis médical rapide voire une prise en charge urgente :

  • hypotension associée à des douleurs thoraciques, un essoufflement, une pâleur intense ;
  • chute de tension brutale avec perte de connaissance prolongée ou traumatisme lié à la chute ;
  • fièvre, frissons, signes d’infection associés à une tension très basse ;
  • suspicion d’hémorragie (traumatisme, saignement abondant, hématémèse, etc.) ;
  • prise récente de médicaments hypotenseurs, diurétiques, psychotropes, ou d’alcool en quantité importante.

Pour les professionnels de santé, la vigilance est de mise chez les patients âgés, polymédiqués, diabétiques ou présentant des comorbidités cardiovasculaires, chez qui l’hypotension peut être un facteur de chutes, d’hospitalisation et de perte d’autonomie.

Quel matériel utiliser pour surveiller la tension artérielle ?

Le choix d’un tensiomètre adapté est crucial pour suivre l’hypotension et documenter les symptômes rapportés par les patients. Sur GirodMedical, plusieurs gammes s’adressent aux professionnels de santé et aux patients :

Pour approfondir la pédagogie auprès des patients, vous pouvez également vous appuyer sur les articles :


Que faire en cas de malaise lié à une hypotension ?

Les gestes ci-dessous sont des mesures générales de premiers secours à adapter en fonction des protocoles en vigueur et ne remplacent pas un avis médical d’urgence.

  1. Mettre la personne en sécuritéAllonger la personne au sol sur le dos, à l’écart des obstacles, vérifier la respiration et le niveau de conscience.
  2. Surélever les jambesSurélever légèrement les membres inférieurs pour favoriser le retour du sang vers le cœur et le cerveau, si aucune contre-indication n’est connue.
  3. Surveiller les signes vitauxSurveiller la respiration, le pouls et l’état de conscience en attendant l’amélioration ou l’arrivée des secours.
  4. Appeler les secours si nécessaireEn cas de douleur thoracique, d’essoufflement, de traumatisme, de confusion, de fièvre ou de malaise prolongé, contacter les services d’urgence.

❓ FAQ – Hypotension artérielle et mesure de la tension

Qu’est-ce que l’hypotension artérielle ?

L’hypotension artérielle correspond à une pression sanguine anormalement basse dans les artères. Elle devient problématique lorsqu’elle entraîne des symptômes comme des vertiges, malaises, troubles visuels ou chutes, en particulier chez la personne âgée ou polymédiquée.

À partir de quelle valeur parle-t-on d’hypotension ?

Il n’existe pas une seule valeur universelle, mais on considère souvent une tension inférieure à 90/60 mmHg comme basse. D’autres seuils (par exemple < 100/60 mmHg chez la femme) peuvent être utilisés. C’est surtout la tolérance clinique et la répétition des mesures au tensiomètre qui guident le diagnostic.

Comment mesurer correctement la tension d’un patient hypotendu ?

Il est recommandé d’utiliser un tensiomètre au bras adapté (taille de brassard, position du patient, temps de repos). Chez certains patients, on mesure la tension en position couchée puis debout pour dépister une hypotension orthostatique. L’offre de tensiomètres GirodMedical permet de choisir un matériel fiable pour ce suivi.

Tensiomètre au bras ou au poignet : lequel privilégier en cas d’hypotension ?

En pratique, le tensiomètre au bras est à privilégier car il offre des mesures plus fiables et reproductibles, notamment chez les patients hypotendus. Les tensiomètres au poignet peuvent être utilisés mais exigent une technique parfaite. Pour un cabinet ou une structure de soins, un tensiomètre au bras professionnel reste la référence.

Les patients hypotendus peuvent-ils faire du sport ?

Dans la plupart des cas, l’activité physique est non seulement possible mais bénéfique, à condition d’être adaptée au profil du patient et validée médicalement. Elle améliore le tonus vasculaire et peut réduire les symptômes d’hypotension. Une hydratation suffisante et un échauffement progressif sont recommandés.

Les bas de contention sont-ils utiles en cas d’hypotension ?

Oui, les bas de contention peuvent être utiles chez certains patients, en particulier en cas d’hypotension orthostatique. Ils limitent la stase veineuse dans les jambes et favorisent le retour veineux. Leur prescription dépend toutefois de l’avis médical et du contexte clinique.


📌 Points clés à retenir

  • 🩺 L’hypotension artérielle est une tension basse, parfois responsable de vertiges, malaises et chutes.
  • 📉 Elle peut être constitutionnelle, orthostatique, postprandiale ou secondaire à une pathologie ou à un traitement.
  • 🧪 Le diagnostic repose sur des mesures répétées au tensiomètre, en cabinet ou en auto-mesure à domicile.
  • 💧 La prise en charge est d’abord non médicamenteuse : hydratation, mesures posturales, activité physique adaptée, contention…
  • 🏥 Certaines situations (douleurs thoraciques, traumatisme, malaise prolongé) imposent un avis médical rapide.
  • 🧰 Les tensiomètres au bras et les accessoires disponibles sur GirodMedical sont des outils essentiels pour le suivi des patients hypotendus.

📚 Sources et références

A propos Audrey de Girodmedical

Audrey de Girodmedical suit l’actualité du secteur de la santé afin de vous fournir des informations sur les dernières tendances et pratiques. Son rôle de conseillère clientèle lui permet de comprendre vos attentes afin de vous aider dans le choix de votre matériel médical. Retrouvez tous ses conseils à travers les articles qu’elle publie sur ce blog, rédigés grâce à l'aide des avis et des retours d'expériences de nos clients professionnels de santé.

One thought on “L’hypotension

  1. Bonjour
    Je prends depuis vendredi matin de l ENALAPRIL LERCANIDIPINE un comprimé de 20mg/10mg.
    Je tourne d habitude autour de 12,6 de tension.depuis samedi je suis à 8,6 2 heures après la prise du médicament en général. J ai lu que cela pouvait arriver au début du traitement, mais pendant combien de temps exactement ?…..
    Je commence à avoir peur. Merci de bien vouloir me dire ce que vous en pensez.
    Brigitte BEAUGUYON

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